Fan de musique indie, je me sentais indigne de ne jamais
avoir été à Nîmes, pour assister au festival This Is Not a Love Song. Libre ce
samedi 10 juin, l’occasion était parfaite pour enfin nous y rendre, afin de
voir en live des groupes comme Primal Scream, Echo & The Bunnymen ou Requin
Chagrin.
15h20 – 16h :
ÉQUIPE DE FOOT
Ouvrir une journée de festival n’est jamais chose aisée, qui plus est pour un
groupe peu expérimenté. Équipe de Foot,
composé de Mike (Chant – Batterie) et Alex (Chant – Guitare), s’en est plutôt
bien sorti. Avec un son noisy, particulièrement influencé par Thurston Moore et Sonic Youth en général, le duo nous a offert une prestation
efficace, même si le manque de basse s’est parfois fait ressentir. Notons la
proximité appréciable des deux musiciens envers le public, qui a eu le courage
d’affronter le plein cagnard.
16h – 16h50 :
NORMA
Première artiste à se produire sous la scène Mosquito, face au soleil, Norma n’a pas bénéficié de la foule des
grands jours. Malgré quelques titres agréables, comme Girl In The City, l’ensemble s’est avéré tout de même moyen.
17h – 17h50 :
JOHNNY MAFIA
Peu nombreux sont ceux qui ont entendu parler de la commune de Sens, hormis
peut-être les habitants de l’Yonne. Ce hameau va sûrement faire parler de lui
durant les prochaines semaines, grâce à son quatuor punk, Johnny Mafia. Les quatre petits gars ont en effet livré une
prestation énergique, à coups de riffs rapides et accrocheurs, avec un
supplément non négligeable de grimaces et tirages de langue. Tirant ses
influences de bandes comme les Ramones,
Sum 41, Pixies ou encore Iron Maiden,
Johnny Mafia est, à n’en pas douter,
l’un des meilleurs espoirs punks français.
Revoir l’intégralité du concert, filmé par Culturebox :
http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/pop/this-is-not-a-love-song/johnny-mafia-a-this-is-not-a-love-song-2017-256453
18h20 – 19h10 :
CLAN EDISON
Clan Edison, reformé fin 2016,
jouait à domicile. Il n’y avait donc rien d’étonnant à voir un public assez
fourni devant la scène Mosquito. L’ensemble s’est avéré plus que correct, mais
les sonorités parfois proches des Black
Angels et Noir Désir sont un peu
dérangeantes. Rien de révolutionnaire, mais l’ensemble était quand même sympa.
19h20 – 20h20 :
ECHO & THE BUNNYMEN
Présentés comme les concurrents des Cure
dans les années 1980, les Echo & The
Bunnymen étaient évidemment attendus de pied ferme par de nombreux
festivaliers. La qualité musicale ne fait pas défaut au groupe Liverpool, avec des
titres aboutis et des tubes indémodables, tels que Lips Like Sugar, qui font l’unanimité. Point regrettable tout de
même, on ne ressent pas vraiment d’envie : on a l’impression d’avoir
affaire à des musiciens blasés, venus sur scène seulement pour faire le job. C’est
souvent le problème avec les « vieux » groupes. Dommage.
20h20 – 21h10 :
REQUIN CHAGRIN
Pour ceux qui ne connaissent pas Requin
Chagrin, il s’agit d’un quatuor de pop français, auteur d’un premier album
éponyme prometteur. Leur passage sur la scène Mosquito était attendu par pas
mal de spectateurs. Ces derniers ont accueilli la prestation de manière
favorable, notamment grâce à la bonne ambiance qui a régné durant près de 50
minutes grâce aux lancers de requin gonflables et autres « slams ».
Musicalement, ça sonne comme en CD et des chansons comme Adelaïde et Poisson Lune provoquent
quelques stimulations dans les tympans. Toutefois – cela n’engage que moi – j’ai
ressenti un léger manque d’assurance sur scène. Est-ce un manque d’expérience
ou le cadre de ce festival, assez intimidant ? Je n’ai pas la réponse.
21h10 – 22h10 : JAKE
BUGG
La première bonne surprise de la soirée. Dès son entrée sur scène, on sent que Jake Bugg est plein d’assurance, ce qui
contraste finalement pas mal avec le concert auquel nous venions d’assister. Oui
mais, voilà, Jake Bugg, c’est le
genre de mec adulé au Royaume-Uni ; prenons-en pour preuves ses multiples passages
à Glastonbury, salués par la critique. Ce soir, le jeune anglais, accompagné de
trois musiciens, nous a offert une prestation à la fois rock n’roll et country,
avec un enchaînement de titres courts, mais drôlement efficaces. Parmi les
temps forts, l’acoustique Broken, particulièrement
émouvante, ainsi que l’excellente Lightning
Bolt, sur laquelle s’est clôturé le set. Rien à redire.
Revoir l'intégralité de sa prestation, sur Culturebox :
http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/pop/this-is-not-a-love-song/jake-bugg-a-this-is-not-a-love-song-2017-256505
http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/pop/this-is-not-a-love-song/jake-bugg-a-this-is-not-a-love-song-2017-256505
23h10 – 00h10 :
PRIMAL SCREAM
C’est bien beau les concerts, mais il faut aussi se nourrir. Ainsi, la
prestation d’Hidden Charm n’a pu
avoir raison de nos estomacs. Ce qui finalement, n’était pas plus mal pour se
ressourcer avant les très attendus Primal
Scream, figures emblématiques de l’indie venue d’outre-Manche. On comprend
vite pourquoi le groupe écossais jouit d’une telle notoriété. Une prestation
sans faille, teintée de rock et d’électro, accompagnée d’un remarquable jeu de
lumières, nous est offerte pendant une heure (qui passe malheureusement très
vite). Les morceaux sont très efficaces et Loaded
a fait monter la température – déjà élevée – de quelques degrés encore. Le
charisme des musiciens et leur sympathie a aussi contribué à notre régal. On
comprend mieux pourquoi de nombreux groupes actuels, dont les excellents Kasabian, les citent parmi leurs modèles…
00h10 – 1h00 :
HMLTD
Avec Primal Scream, on pouvait
légitimement penser que la barre avait été placée (très) haut. C’était sans
compter sur l’ouragan HMLTD, qui a
tout détruit sur son passage. À la fois glamours et punks, les londoniens nous
ont embarqué dans un trip hors-norme durant 50 minutes. Tantôt influencée par Bowie et les groupes de cold-wave, la
musique de HMLTD est aussi marquée
par des rythmes électroniques, rappelant parfois même le dubstep. HLMTD (anciennement Happy Meal Limited) réinvente le punk.
L’ambiance folle et l’euphorie provoquée par chaque mouvement de son charismatique
leader, Henry Spychalski, me laisse penser que nous avons peut-être assisté au
concert de l’un des plus grands groupes de rock de ces prochaines années.
Suis-je fou ? L’avenir nous le dira. Une chose est sûre, cette prestation
m’a mis un drôle d’uppercut.
1h00 – 2h00 :
THEE OH SEES
Après HMLTD, il fallait se défouler.
Et Thee Oh Sees, avec ses riffs
lourds et sa double batterie, a permis à tout festivalier qui se respecte de conclure
la soirée en sautant partout, sans oublier de secouer la tête de droite et de
gauche.
Sûrement pas ce qui se faisait de mieux musicalement ce samedi, mais en live,
ce que l’on recherche avant tout, c’est l’efficacité. Et sur ce point, les
américains n’ont pas failli.
Revoir l'intégralité du concert sur Culturebox :
Le mot de Jane : Le mot d’ordre, c’est que
TINALS est décidément un festival sympathique comme on les aime ! Pas de
grosses foules de festivaliers en rut qui nous rebutent face aux têtes
d’affiches alléchantes que proposent les confrères parisiens. Ce n’est pas ce
qu’on vient chercher à TINALS. Au programme : de l’indie, du fun et de
l’accessibilité. L’accès aux différentes scènes se fait très facilement durant
toute la soirée, et la possibilité d’être très bien placé pour tous les
concerts est plus qu’appréciable.
Il va sans dire qu’il me tardait de voir HMLTD, Primal Scream ou autres Requin Chagrin. Si j’ai été un peu déçue par ces derniers, c’est une véritable claque que j'ai prise par nos compères anglo-saxons Happy Meal Limited. Un son gras, une prestance scénique hors-normes et de l’anticonformisme. Primal Scream a été à la hauteur de ce que j’espérais, et il a été également fort plaisant de découvrir Équipe de Foot, Johnny Mafia, et Rocky, en fin de soirée. Si le show de Echo & The Bunnymen ne m’a pas transcendée, je suis restée agréablement surprise par Jake Bugg, dont la voix nasillarde à la Dylan m’a ravie.
Merci TINALS ! (Evidemment, nous serons de la partie l’année prochaine !)
Il va sans dire qu’il me tardait de voir HMLTD, Primal Scream ou autres Requin Chagrin. Si j’ai été un peu déçue par ces derniers, c’est une véritable claque que j'ai prise par nos compères anglo-saxons Happy Meal Limited. Un son gras, une prestance scénique hors-normes et de l’anticonformisme. Primal Scream a été à la hauteur de ce que j’espérais, et il a été également fort plaisant de découvrir Équipe de Foot, Johnny Mafia, et Rocky, en fin de soirée. Si le show de Echo & The Bunnymen ne m’a pas transcendée, je suis restée agréablement surprise par Jake Bugg, dont la voix nasillarde à la Dylan m’a ravie.
Merci TINALS ! (Evidemment, nous serons de la partie l’année prochaine !)
Photos par Jane.